PHOTOS pour la COGITATION - 06

PHOTOS  pour  la COGITATION

06 - De la petite à la Grande MARIE

          A force d'avoir tous les jours sous les yeux cette photo prise un jour de mariage dans la famille sur le parvis de la cathédrale de Saint-Flour, il m'est apparu qu'il y avait là un symbole intéressant. En effet, l'élégante jeune femme qui entraîne toute sa petite famille aux visages rayonnants de bonheur à la fête nuptiale s'appelle, m'a-t-on dit, MARIE... EMMANUELLE même, ce qui ajoute encore une merveilleuse complétude capable de déboucher, en fin de compte et de vie terrestre, sur une vraie béatitude ! N'y a-t-il pas là une certaine similtude - toutes proportions sérieusement et modestement gardées - entre cette Marie-là et la lumineuse Gospa de tous les hommes, qui ne demande qu'à entraîner tous ses enfants de la Terre dans le sillage de son Divin Fils, en dépit parfois de l'insouciante indifférence des adultes plus lents bien souvent à s'engager et à rester sur cette voie !

          Puisse donc la Grande Marie, Mère Lumineuse qui trône au milieu des Anges, à Medjugorje ou n'importe tout ailleurs, entraîner derrière Elle le plus d'enfants possible, et avec eux leurs parents !

05 - Sainte ATILIE : d'avant-hier à aujourd'hui

Et hier ? pourrait-on dire ! Hier, c'était ce jour du 16 juillet 1842 où les saintes reliques de notre jeune martyre de 17 ans - suppliciée à Rome vers l'An 300 - ont été, en grande pompe, confiées à notre église par la Marquise Pauline de Castellane qui les avait ramenées de la Ville Eternelle avec l'accord du Pape Grégoire   XVI. C'est cet événement qui a été commémoré en ce 3 août dernier à l'occasion des festivités du millénaire du château d'Aubijou, longtemps propriété de l'illustre famille de Castellane dont les membres se sont succédés à Marcenat tout au long des siècles précédents. Déguisements appropriés et moyens de transport "comme en ce temps-là" se sont donc retrouvés en notre  église où soeur Bruno avait organisé, comme à son habitude, une magnifique cérémonie où tous ceux qui l'ont souhaité ont pu se recueillir, par delà les mystères d'un temps qui nous échappe, en communion totale, y compris et surtout eucharistique, avec notre "petite" sainte.

   Avant-hier, son martyr. Hier, son arrivée en notre bonne vieille terre. Et aujourd'hui, qu'en reste-t-il ? Il y a un siècle et demi, un texte de l'Evêque de Saint-Flour accompagnait l'événement en ces mots : "Les habitants des montagnes de la Haute-Auvergne viendront prier au pied des reliques de Sainte Atilie; ils viendront, là, retremper leur foi, ranimer leur courage, puiser leur force. La présence au milieu d'eux du corps de la Sainte Martyre leur rappelera qu'au prix de souffrances passagères on acquiert une gloire immortelle". Faisons donc notre aujourd'hui, plus que jamais, cette prière à Sainte ATILIE, qu'il avait jadis approuvée et qui me paraît plus que jamais adaptée à notre époque : "Sainte Atilie, vous qui régnez dans le Ciel parmi les élus, obtenez-nous du Bon Dieu la conservation et l'augmentation de la Foi, de l'Espérance et de la Charité. Apprenez-nous à tout souffrir, tout sacrifier, tout pardonner, pour demeurer fidèle à Dieu et à nos devoirs, jusqu'à la mort, afin qu'après avoir vaillamment servi le Seigneur dans cette vie, nous puissions être admis à prendre place près de vous dans la demeure céleste, pour les années éternelles. Ainsi soit-il".

04 - QUELLES TRACES ?

          Ma route de professeur-documentaliste s'est arrêtée il y a maintenant presque deux mois, et je me demande parfois, au hasard d'une méditation dans mon calme ermitage : "Quelles traces auras-tu donc laissées ? Quelle moisson, quand tu rendras au Juge Suprême les comptes de ta vie, pourras-tu présenter ?" Car - et c'est là tout le problème de la responsabilité de nos actes - nous marquons toujours, le plus souvent à notre insu, tous ceux dont nous croisons un jour la route, que ce soit en bien ou que ce soit en mal, que ce soit en positif ou que ce soit en négatif.

          En réalité, nous ne pouvons pas avoir ici-bas la réponse à cette question ! Les nombreuses expériences de court et temporaire accès à l'Au-delà montrent que c'est seulement au moment de la mort que l'on prend en plein dans la figure la réalité des conséquences de ses actes. Et la note présentée peut parfois être effrayante ! Puisse-je, pour ce qui me concerne, n'avoir jamais blessé irrémédiablement quelqu'un ! Et si cela a été, sans que je m'en fusse rendu compte, je lui en demande pardon.

01 - Mes tendres et respectueux hommages...

Madame Odette BOYER !

          C'est avec cette vieille (pardon, jeune !) dame que je tenais à inaugurer cette nouvelle série d'images, que je voudrais plus illustratrices de pensées courtes et en vrac, que soutenues par un long discours ! Ce sera sûrement le plus long commentaire de la série, mais tant pis ! 86 ans, bon pied, bon oeil, et largement plus d'humour et de gaieté que beaucoup de jeunes ! Quelle dimension humaine derrière toutes ces années ! Elle était sage-femme, et c'est elle qui le 21 septembre 1945 m'a mis au monde, dans la maison même où j'habite en ce moment. Elle se trouvait alors à Marcenat, avant de devoir repartir en Charente où elle travaillait avec son mari. Elle est de ces gens discrets, qui ne font pas la Une des journaux, et n'en sont pas moins, des Justes parmi les Justes, pour reprendre une expression moderne issue de la Seconde Guerre mondiale et des affres de l'Occupation. Des justes, il y en a eu à toutes les époques : l'histoire des Saints en foisonne. Pour ce qui concerne Odette Boyer, un épisode (tout simple, pour elle !) de sa vie. Ce même hiver 45-46, elle eut à mettre au monde deux petits jumeaux prématurés : la famille était si en détresse qu'elle les a, tout simplement ! ramenés chez elle, où elle les a nourris plusieurs mois. J'imagine la tête du père François, son mari, aussi brave qu'elle ! Ils ont ensuite dû partir, redonnant les bébés à la famille. Les pauvres petits ne survécurent pas longtemps dans la misére de l'époque... Mais quel geste, n'est-ce pas ? Chère Odette, vous avez bien mérité une deuxième photo de cet anniversaire chez Pierrette... ainsi que toute ma respectueuse affection.

Coincidence - mais y-a-t'il vraiment coïncidence , - c'est au moment même où je vais publier cet hommage que j'apprends le décès de François, votre mari, ce matin à 4h en sa maison de retraite de Condat. Ses pensées avaient déjà un peu quitté ce monde, mais jusqu'au bout vous lui futes fidèle dans votre présence. En cela aussi, que de repères possibles et exemplaires pour notre jeunesse déboussolée ! Permettez-moi de ne pas vous présenter les traditionnelles "condoléances", peu chrétiennes au fond dans leur sinistre "sombritude" (néologisme à la mode issu d'une royale Charentaise), mais plutôt, beaucoup plus joyeusement et du fond du coeur, la certitude, absolue, que cette provisoire "séparation" s'achèvera, quand Dieu le voudra, dans ses lumineuses retrouvailles. Il en va toujours ainsi avec les justes !

02 - Les nouvelles  granges

C'est quoi, ces trucs ?

On rencontre parfois ce type de devinettes à propos de petits détails de mystérieuses photos ! Ne cherchez plus, ce sont les nouvelles granges ! Elles se dressent à la fin de l'été, après les derniers regains, dans un coin de pré. Ainsi les grands et solides bâtiments dans lesquels on rentrait le foin pour l'hiver tombent-ils en ruine les uns après les autres. Autres temps, autres moeurs ! Protégés par des films plastiques "étudiés pour" - comme aurait dit ce bon Fernand Raynaud -  ces rouleaux de foin, portés à bout de bras métalliques des tracteurs, iront au fur et à mesure des besoins nourrir le bétail dans ses retraites hivernales. Et fermée par là même la porte à ces vieux récits du style "dans la violente bourrasque, au coeur de la nuit, ils trouvèrent comme par miracle une vieille bâtisse abandonnée. Ils en poussèrent la porte, et purent se chauffer un peu dans le foin qui s'y trouvait. Ils y restèrent jusqu'au petit matin..." Terminé tout ça ! Il ne reste plus que des fils de fer pour y déchirer, de plus en plus, sa misère noire... et sa solitude... au gré des vents sans pitié de la société de consommation !

03 - OVNI au Pont de Clamouze

          Incroyable, mais vrai ! Un matin de février, sur la route qui me conduit au collège chaque lundi et chaque jeudi. Une apparition toute simple, à laquelle je n'avais aucune raison de m'attendre ! Encore plus étonnant : je ne l'avais même pas remarquée au moment où j'ai fait la photo.

          Je m'étais arrêté pour satisfaire, entre Egliseneuve et Besse, un besoin naturel. Il neigeait à plein temps, et seuls les feux de la voiture se distinguaient dans la solitude de la nuit. Je décidais de faire une photo, pour garder un peu de cette neigne qui avait été si rare en cet hiver hors norme, sans rien repérer de particulier autour, ni dans le ciel. C'est seulement en regardant plus tard la photo que je découvris, avec stupeur, qu'une boule lumineuse avait traversé le ciel à mon insu, dans une trajectoire approximativement sud nord. La traînée arrière ne laissait pas entrevoir une vitesse excessive et il était impossible d'être catégorique sur la grosseur de l'engin. Tout ce que je viens de dire est rigoureusement exact, et il n'y a aucun trucage dans ce cliché. Parole de scout !

Aucun trucage donc dans le cliché, mais je me dois de dire quand même, à quelques jours maintenant du premier avril,  - et sans doute l'aviez-vous déjà compris ! - qu'il ne s'agissait là que d'un flocon de neige... parmi d'autres, si jolis d'ailleurs ces flocons dentelés, qu'ils étaient bien, ce matin-là, de merveilleux Ouvrages Volants de Neige Intense !

Comments

[FRISOUNET]

Salut jean Bernard
j'avais oublié le jean, pour moi j'avais en tête :Bernard,coco et Huguette. j'ai eu grand plaisir de te retrouver dans cette boucherie ou maman venait faire tuer ses lapins au boucher un comble!non mais une amitié de voisinage profonde.
N'oublie pas d'enlever les joints de la chambre froide les écrits ont aussi besoin d'air pour bien voyager.
Ton blog est vraiment bien félécitations .Comme j'ai beaucoup de retard ,je le découvre je vais y passer qq soirées
amitiés à ta maman
amicalement
qui suis je?

[Michèle]

Trouver ton blog n'a pas été chose facile !
Mais...le plaisir ne se merite-t-il pas ?
Tout en faisant de l'autosatisfaction en te lisant (se sont mes idées, mes réflexions, mes pensées que tu dévelloppes sur cette jeunesse...)je regrette un peu le "trop de bondieuseries"
qui peut effrayer nos bambins, sauf les scoutteux évidemment !
Comme d'ab. tu ne sera pas là pour le repas des doc. et les remises des médailles aux nouveaux "ex.doc". Mais tout change. L'année dernière pas de motivation chez les jeunes. Fin d'année scolaire, trop de travail, fatigue ou ras le bol, donc pas de repas-lien
J'essaierai de venir te voir avant juillet
En attendant félicitations
C'est Bernard Puy qui m'a donné tes cohordonnées
Bien amicalement
Michèle

[alice]

Moi aussi je suis contente de voir la photo de la sage-femme qui m'a mise au monde au début d'un hiver plutôt rigoureux.