Les PRODIGES EUCHARISTIQUES

Les  PRODIGES  EUCHARISTIQUES...

... une des preuves de l'existence de DIEU

          Je serais pour le moins extrêmement prétentieux si je pensais pouvoir apporter des preuves de l'existence de Dieu ! Diable ! Que le sujet de Dieu est difficile ! Pas tant que ça si on y regarde avec un minimum d'honnêteté, et sans les oeillères de cheval de labour d'autrefois qu'ont toujours les anticléricaux et autres rationalistes patentés, respectables comme tout un chacun, mais à plaindre dans la mesure où ils ne veulent pas voir en face ce qu'ils ne veulent pas voir... parce que c'est beaucoup trop dérangeant ! Et pourtant, au cours des siècles passés tout comme de nos jours, tant de phénomènes extraordinaires se sont produits, attestés par des témoignages indiscutables, qu'il me paraît y avoir là une sorte de preuve de l'existence de Dieu !

          Encore faut-il vouloir les regarder en face, et essayer de les expliquer avec un minimum d'humilité intellectuelle. J'ai parfois le sentiment que les "savants" du 21ème siècle sont plus pitoyables que ceux du Moyen Age ! Ces derniers... cherchaient ! Aujourd'hui, il semblerait que l'on connaisse tout. On vous dira, sans risque d'être contredit, ce qu'a mangé le dernier mammouth découvert juste avant qu'il ne prenne un gros rocher sur la tête (ce qui m'amuse personnellement beaucoup !), mais dès qu'on aborde les phénomènes surnaturels, c'est curieux comme les cerveaux des scientifiques officiels ont de surprenants blocages ! Les pauvres ! C'est dur de savoir - et encore plus d'admettre - qu'il existe des tas de phénomènes qui vous dépassent. Inévitablement votre orgueil en prend un coup ! Alors on parle de légende, d'esprit faible, d'illusion, de psycho-somatique (avec ça, vous expliquez tout, et rien...). Au fond, ça n'a aucune importance. Laissons les esprits forts se gargariser de leurs limites en masquant habilement au monde qu'ils sont loin de tout savoir. On s'en fout !

Revenons plutôt à l'essentiel en cette semaine pascale.

          Pâques, c'est bien sûr pour moi la Passion du Christ, ses terribles souffrances - imaginons quelques secondes ce qu'a dû être pour Lui l'enfoncement de la couronne d'épines à coups de marteau sur sa tête - puis sa triomphale résurrection. Mais plus encore, l'événement colossal s'est situé quelques heures auparavant, lors de cette fameuse Cène, au cours de laquelle Jésus nous a fait, définitivement, pour toujours, et pour tous les hommes - des plus saints aux plus pécheurs, des plus riches aux plus pauvres, quelles que soient leur identité et leur couleur de peau - le don inimaginable de son corps et de son sang ! Cette réalité est toujours présente, vivante, même si nous n'en avons pas conscience : la petite veilleuse rouge devant tous les tabernacles du monde témoignant en ces lieux de sa présence réelle. C'est véritablement géant... pour parler à la mode. Incroyable... mais vrai !

          Les prodiges eucharistiques sont fascinants. Ils sont de toutes les époques, et se sont manifestés dans les circonstances les plus diverses. Impossible - pour moi tout au moins - de ne pas y voir une preuve formelle de l'existence de Dieu. Certains nous sont parvenus, d'autres n'ont laissé aucune trace. Je veux ici n'en mentionner que trois, aux témoignages rigoureusement incontestables, sauf évidemment pour les "urticanticables" du Grand Ténébreux. Je les ai trouvés dans un livre que je ne saurais que vous conseiller et auquel je vous renvoie pour en découvrir bien d'autres :Miracles, signes et prodiges eucharistiques, du début du christianisme à nos jours, de Jean-Marie MATHIOT (Editions du Parvis - ISBN : 2-88022-048-3). Quelle autre explication trouver pour les trois ci-après ?

LANCIANO, Italie, vers l'An 800 (op. cit. p.10-17). Une petite cité des Abruzzes, au bord de l'Adriatique, et le premier miracle euchatistique connu. Un jour, un moine qui célèbre la Sainte Messe, après la double consécration du pain et du vin, se prend à douter de la présence réelle de Jésus dans le sacrement. Il voit alors alors l'hostie se changer en chair, et le vin se changer en sang, qui se coagule par la suite en cinq caillots. La première réaction du moine, stupéfait et bouleversé, est de cacher le phénomène, mais impossible de le faire très longtemps. Se maîtrisant, il révèle aux assistants le prodige. Les reliques ont été depuis précieusement conservées, même si elles ont connu au cours des siècles de nombreuses tribulations. Passons sur des époques et des circonstances diverses où elles générèrent de nombreux miracles, et sautons à notre époque contemporaine. Elles furent plusieurs fois analysées par des sommités médicales et scientifiques incontestables, notamment par le professeur italien LINOLI en 1970. Elles furent re-analysées en 1974 sous le contrôle de l'OMS-ONU qui nomma une commission scientifique pour vérifier les conclusions, qu'elles confirmèrent, du professeur Linoli : 15 mois de travaux, 500 examens au total avec les moyens d'investigation les plus modernes... et des conclusions irréfutables... que l'on peut résumer ainsi : 1 - Les matières du miracle de Lanciano sont véritablement de la chair et du sang - 2 - Cette chair et ce sang sont d'origine humaine - 3 - La chair est constituée de tissu musculaire du coeur (myocarde) - 4 - La chair et le sang sont du même groupe sanguin AB - 5 - Le diagramme de ce sang correspond à celui de sang humain qui aurait été prélevé sur un corps humain dans la même journée - 6 - La chair et le sang sont exactement semblables à ceux d'une personne humaine ayant réellement existé - 7 - Nulle part on a trouvé de restes d'une imprégnation du tissu par une quelconque substance destinée à le conserver par momification - 8 - La manière dont cette tranche de chair a été obtenue par dissection dans le myocarde suppose une habileté exceptionnelle de la part du "praticien" - 9 - Aucune trace de corruption, ne fût-ce qu'un début, n'a été observée, alors que les reliques ont été exposées pendant des siècles à l'action d'agents physiques atmosphériques et biologiques... Et la conclusion de la commission déclare que la science, consciente de ses limites, s'arrête devant l'impossibilité de donner une explication.

FAVERNEY, en Côte-d'Or, France, en 1608 (op. cit. p.178-185) : dans ce petit village de Franche-Comté eut lieu, le 26 mai, un miracle eucharistique devant des milliers de témoins, et non des moindres ! entraînant un grand nombre de conversions parmi les plus irréductibles ennemis de l'Eglise. Après l'incendie, dans la nuit, d'un reposoir installé pour la fête de la Pentecôte, on put voir l'ostensoir suspendu en l'air, parfaitement intact au milieu des décombres, à l'endroit où le prieur l'avait exposé. Tout est brûlé autour, Lui, Il reste suspendu en l'air, immobile et légèrement incliné, sans rien qui le tienne ! Le prodige va durer, devant une foule toujours plus nombreuse venue de toute la contrée environnante, jusqu'au mardi 27 mai au matin : après consécration de l'hostie par le prêtre, Il se redresse, descend lentement de Lui-même, et se pose doucement sur une petite table qui a été apprêtée pour l'accueillir, se plaçant au beau milieu du corporal !

Marthe ROBIN, 1902-1981 (op. cit. p.302-303). Marthe était une jeune laïque de Châteauneuf-de-Galaure (Drôme), stigmatisée. Ce ne sont pas ses stigmates qui m'intéressent présentement - j'aurai l'occasion de revenir sur ce type d'acceptation terrible de la souffrance en communion absolue avec la Passion du Christ - mais bien le fait qu'elle a été, quasiment toute sa vie, l'objet d'un prodige eucharistique aussi incontestable... qu'inexplicable ! Car à 16 ans, elle a commencé un jeûne total qui s'est poursuivi pendant... cinquante ans ! Un jeûne total, à l'exception du Pain substantiel, Jésus-Eucharistie,  son unique nourriture. Marthe ne mangeait rien, ne buvait rien (on humectait un peu ses lèvres pour que sa langue ne reste pas collée à son palais), mais elle communiait chaque mercredi : l'hostie entrait en elle comme happée, sans aucune déglutition. Il est arrivé plusieurs fois que l'hostie s'envole des mains du prêtre pour aller directement dans sa bouche. De quoi rester... bouche bée !

Comment ne pas voir dans de tels prodiges - indiscutables pour tout homme de bonne foi - la Présence réelle du Corps et du Sang du Christ sous les espèces du pain et du vin !

Sacré Jésus ! Tu nous donnés ton immense Coeur, nous faisant là un Don qu'au fond personne ne peut vraiment comprendre. Nous sommes complètement dépassés, et c'est bien pour ça qu'au 5ème Mystère des Mystères Lumineux de mes rosaires, je ne peux que me permettre de te confesser si familièrement : "L'Eucharistie, Tu sais, j'y comprends que dalle, mais j'en ai la certitude absolue, et je Te rends grâce pour cet incroyable cadeau !".

          Et ce mystère se poursuit sans cesse dans les souffrances acceptées par tant de gens - enfants, jeunes , adultes - en union intime avec ton propre sacrifice, pour le rachat et le salut de tant d'âmes en perdition.

          Je reviendrai sur ce fascinant mystère, totalement incompréhensible en dehors de la foi catholique, de la souffrance des uns rédemptrice du péché des autres. En attendant, Ton Sang versé en ce Vendredi Saint, ne cessera de couler à travers le monde, soutenu par diverses âmes privilégiées, pour tous les pécheurs que nous sommes. Merci. Merci infiniment !