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Le blog du blackbird
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  • Un peu de tout ! De l'autobiographie, et quelques pistes philosophiques et religieuses à l'adresse des jeunes et moins jeunes, tant il est vrai que cette jeunesse a été le bonheur permanent et inaltérable de ma vie de prof, maintenant à la retraite.
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1 mai 2007

1er Mai : fête de... Saint JOSEPH ouvrier

1er Mai : fête... de saint JOSEPH ouvrier !

la_sainte_famille_v4___2006_05_04

     Tous ceux qui ont un minimum de culture religieuse savent qui était saint JOSEPH. Epoux de Marie, père nourricier de Jésus, il exerçait à Nazareth le beau métier de charpentier. Et il est devenu au fil des siècles le patron des charpentiers - et par extension celui des menuisiers et des bûcherons, puis de tous les travailleurs. Souvent invoqué pour trouver un travail, une maison ou pour protéger une famille, il a été proclamé patron de l'Eglise universelle en 1870. Mais ce n'est pas tant le saint qu'à l'occasion de ce 1er Mai 2006 - date à laquelle on voit se former partout dans le monde des processions plus syndicalisées - je souhaite évoquer, que ces modestes travailleurs de mon enfance, petits artisans lents et consciencieux, plus préoccupés de satisfaire leurs clients que de prendre des vacances ou même de faire des heures supplémentaires non payées.

     Parmi eux, le charron du village, monsieur Jacques Boyer, le grand-père de mon vieil ami Jean-Yves. Sa maison est toujours là, et son atelier fermé depuis bien des années ! Mais j'ai vu sortir de cet endroit où l'on s'amusait si souvent, , au milieu des résidus et de l'odeur si chaude du bois, quantité de chars à foin, soigneusement et solidement assemblés. Il fallait du solide pour, traîné par deux robustes boeufs dans des chemins semés d'ornières, effectuer sans faiblir des dizaines et des dizaines de chargements de foin jusqu'aux granges où on l'entassait alors pour l'hiver. Comment ne pas reprendre ici ces paroles de Gilbert Bécaud dans sa chanson "Mon Père " : "Je le revois encore, tel qu'il fut et qu'il reste, derrière l'établi de la pauvre maison, avec, pour tout gâlon, des copeaux sur sa veste...".  Mais aussi comment ne pas évoquer Monsieur Pers, ferronnier : que de fois n'a-t-il pas réparé nos vélos dans son noir atelier plein d'huile et de graisse, ou encore le père Montrand, le cordonnier qui ressemelait si bien les chaussures, ou encore le père Roux, menuisier qui, outre son métier de menuisier, fut pendant des années (comme le père Montrand aussi pendant un temps)  le sonneur de cloches du village. Est-ce que, aujourd'hui où l'on vit si pressé et où l'on n'a le temps de ne rien faire, est-ce que l'on imagine bien ce que ce que ça voulait dire ? Arrêter au moins trois fois par jour son travail, à des heures prècises, et monter tout en haut du clocher pour sonner l'angelus ! ... chaque jour...par trois fois au moins ... été comme hiver...par n'importe quel temps... pour l'unique service du Bon Dieu ! Qui pourrait faire ça aujourd'hui ? C'est cette fois Charles Aznavour que je vais citer, dans une de ses toutes premières chansons aujourd'hui inconnue, "Le Carillonneur", qui se termine ainsi : "Mon bon Seigneur, de mon vivant, de bon coeur j'ai tiré la corde. Vous me ferez miséricorde, je suis un peu de vos parents". Sans aucun doute !

1963_02_01___vers_la_traverse1Et puis aussi, comment ne pas évoquer là l'image de mon propre père. Au fond, je l'ai toujours vu travailler, je ne l'ai jamais vu prendre un seul jour de vacances. Boucher, il m'emmenait avec lui d'abord "voir les bêtes", puis "les chercher" lorsque, quelque temps après l'achat, était venue l'heure de les abattre. La photo à gauche a été prise le 2 janvier 1963, alors que je l'accompagnais chercher un veau chez Brandely à La Traverse et que nous avions dû laisser le fourgon assez loin de la ferme. A l'époque, l'abattage n'était pas réglementé comme aujourd'hui : il se faisait dans un local privé situé sur la route de La Prade. Ensuite, une fois l'animal dépouillé, il était estampillé par le garde-champêtre qui habitait à côté. Combien de fois ne l'ai-je pas vu "faire ses boyaux" dans cet endroit si froid ! Et combien de fois aussi ne l'ai-je pas aidé à transporter les quartiers de viande, sur mes épaules, à travers le bourg, jusqu'à la boutique commerciale ! Il était aussi charcutier : ses produits, notamment ses saucisses de viande et ses saucisses de pomme de terre, s'arrachaient comme on ne l'imagine pas ! Mais il est vrai qu'on n'y trouvait ni colorant, ni conservateur ! C'était une autre époque, faite de simplicité, d'honneteté, de conscience professionnelle, ou plutôt, mieux encore, de l'amour de son métier et de la chose bien faite !

Messieurs les travailleurs de cette époque, permettez que je m'incline chapeau bas devant votre - comme on dit aujourd'hui - savoir-faire !

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Saint JOSEPH, charpentier de Nazareth

(Statue de l'Eglise ST AUSTREMOINE d'Issoire)

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Commentaires
T
je suis le frère à jean-christophe et je vous remercie pour m'avoir mis dans votre blog et je vous donne mon adresse msn :fjnapoleon@hotmail.fr et je vous donne mon adresse de blog :http://tifla.skyblog.com/
M
Blackbird, tu devrais mettre plus de photos pour illustrer tes textes; Certes ceux-ci sont très bien écrits mais le site serait plus attractif avec plus d'images.
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