/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F9%2F9%2F99254.jpg)
Voyage à VALGREGHENTINO
Voyage à VALGREGHENTINO
Ci-dessous, la page 22 du Giornale di Lecco, du lundi 14 août 2006
Traduction du texte
Valgreghentino : "Jumeaux pour la deuxième fois" - Le village est en fête : en fin de semaine nous avons accueilli nos amis de Saint-Rémy-en-Rollat - Les festivités se sont déroulées au coeur de la Fête Alpine - Texte de gauche : Depuis hier, dimanche, Valgreghentino et Saint-Rémy-en-Rollat se sont jumelés pour la deuxième fois. La signature officielle de ce renouvellement par les maires Ernesto LONGHI et Jean-Claude MARTINET a été le moment officiel le plus solennel des trois jours de fête organisée à l'occasion du 10ème anniversaire de leur initiative. Une fête qui se poursuivra aujourd'hui, lundi, lorsque, à 11h 30, sera planté dans la rue de Valgreghentino dédiée au bourg français l'arbre du jumelage. Mais, parallèlement aux moments officiels, ont été vécus ceux de convivialité et de fête, caractérisés par les exhibitions des groupes "Picett del Grenta" et "Pastouriaux". Ces groupes de folklore se sont produits sur la scène de la Fête Alpine, qui célèbre cette année sa 20ème édition, et qui a servi de décor à la toute la manifestation.C'est donc une double fête pour le village, qui continuera après le départ de ses jumeaux français. En effet, la Fête Alpine se poursuivra jusqu'au dimanche 27 août, offrant à tous ceux qui ne seront pas partis en villégiature sa cuisine et ses soirées musicales. Cette semaine, entre autres, le programme est particulièrement riche et vivra un de ses points culminants avec le repas du 15 août (sur réservation). Sur scène, en revanche, on verra se produire des orchestres connus et appréciés des passionnés : "Les Enfants du Lac et Orietta" (lundi), "Stefano Cento" (mardi), "Duo Italia" (mercredi), "Carmen Arena" (jeudi), "Champagne" (vendredi), "Blue jeans" (samedi) et "Morris et Paola" (dimanche). C'est à 21 h que la musique se fera entendre tous les soirs, et, comme toujours en août à Valgreghentino, il n'y aura pas de place pour l'ennui. - Texte intérieur : quelques images des événements qui se sont déroulés en fin de semaine à Valgreghentino lors de l'accueil des amis de Saint Rémy en Rollat à l'occasion du dixième anniversaire du jumelage. De nombreuses manifestations se sont déroulées à la Fête Alpine, qui célèbre cette année sa vingtième édition et se poursuivra jusqu'au dimanche 27 août.
Les Pastouriaux de Rollat sur scène :
une parfaite exhibition.
Et c'est bien grâce à nos groupes folkloriques, à la suite d'une rencontre au Festival International de Musique de Gannat, qu'a été initiée cette idée d'un jumelage entre nos deux cités ! Et c'est à l'occasion de la célébration à Valgreghentino du dixième anniversaire de sa signature que nous vécu ces trois journées d'amitié et de bonheur partagé du 12 au 14 août 2006.
Nous étions partis en car de St-Rémy le 11 à neuf heures du soir. Après une nuit de voyage, nous sommes arrivés sur place le 12 en début de matinée, où un petit déjeuner nous fut offert. Peu de choses à dire sur le voyage lui-même : de la pluie la plupart du temps, un arrêt aux premières lueurs de l'aube dans un restaurant d'autoroute - de quoi se réveiller un peu et se dégourdir les jambes - et une arrivée dans la banlieue milanaise avec un jour déjà bien levé.
Arr
ivée à Valgreghentino. Réveil progressif des uns et des autres. Accueil de notre délégation par l'administration municipale, par le comité de jumelage et les familles. Petit déjeuner copieux. Premiers contacts. Répartition dans les lieux d'accueil. Et un premier apéritif sur le coup des 11h30, en un endroit au nom peut-être prédestiné pour les bacchanales à venir, la "Maison du Diable" ! Un vrai régal de fraternité et de petites "bricolounes" à se mettre sous la dent, histoire de nous acheminer le plus joyeusement possible à notre premier déjeuner servi, comme tous les suivants, dans les installations, organisées de façon parfaite, de la Fête Alpine.
Ce fut donc là un voyage officiel, avec une délégation officielle, dans le cadre de cérémonies officielles. Bien sûr, il y eut les discours de circonstance, sincères et chaleureux qui ont su replacer, au sein d'une Europe qui se cherche un peu, la flamme nécessaire de l'amitié entre les peuples. Et de ce point de vue là, on ne peut que souhaiter que les jeunes présents autour des podiums restent demain, à l'instar de leurs aînés d'aujourd'hui mais mieux que leurs ancêtres d'hier, malgré les difficultés à venir, des "semeurs d'amour et des donneurs de vie", pour reprendre en des termes légérement différents, cette vieille chanson d'Enrico Macias, Enfants de tous pays, qui disait aussi : "Il faut penser au passé de nos pères, et aux promesses qu'ils nont jamais tenues. La vérité, c'est d'aimer sans frontière, et de donner chaque jour un peu plus" et se terminait par cette belle vision "Et puis le jour où l'amour sur la Terre deviendra roi, vous pourrez vous reposer (...) et tous les rires de votre empire feront du monde un paradis !". Mais les jeunes, pour ça, ' y a du boulot !
L'après-midi, une petite balade digestive nous a conduits vers un sanctuaire situé à deux ou trois kilomètres du village.
Nous avons découvert là-haut un de ces multiples sanctuaires qui fourmillent en Italie. Combien d'oratoires, aux peintures plus superbes les unes que les autres, ne rencontre-t-on pas, dans ce merveilleux pays, au coin d'une rue, au détour d'un chemin, presqu'à chaque petit carrefour dans la campagne ou la montagne. L'âme italienne n'est jamais abandonnée, qui peut se sustenter de l'essentiel partout, tant elle est reliée en permanence aux vibrations premières et fondamentales de l'univers. C'est d'ailleurs cette atmosphère religieuse quasi constante qui fait que l'Italie, moi, ça me botte ! Et c'est pourquoi je ne vais pas m'attarder ici sur l'aspect officiel de ce voyage. D'autres ont fait beaucoup de photos, que nous retrouverons sans aucun doute bientôt dans un document plus complet élaboré par la Municipalité de Saint-Rémy. Mon propos sera plus géographique et plus spirituel. Qu'il me soit permis auparavant de glisser ci-après deux ou trois photos des cérémonies de ce re-jumelage, prises devant une mairie où la présence de la Sainte Vierge sur la façade ne donne de l'urticaire à personne, au cours d'une journée commencée par une messe solennelle dans la si belle église Saint Georges.
A côté des nombreuses personnalités notoires que l'on rencontre en de telles circonstances, il en est d'autres que l'on découvre ici ou là, pour peu que l'on en ait la volonté et que l'on se donne la peine de regarder. Marcello, l'hôte chez qui je me trouvais à quelques kilomètres de Valgreghentino, m'a conduit sur le flanc de la montagne abrupte qui domine sa maison, au petit matin du 13 août, faire la connaissance d'un saint local particulièrement vénéré, et dont - me semble-t-il - je n'avais jamais entendu parler : San Girolamo Emiliani, Père des orphelins et Patron universel de la jeunesse abandonnée. Ce Vénitien né en 1486 dans une noble famille , repose ici, à Somasca di Vercurago près de Lecco, où il rendit son âme à Dieu en 1537, après toute une vie consacrée, dans plusieurs villes de l'Italie du Nord, aux enfants abandonnés.
A proximité de ce sanctuaire principal, où des centaines de pélerins passent chaque jour, s'en trouve un autre consacré lui à la Sainte Vierge, vénérée ici sous le nom de Notre-Dame des Orphelins. J'ai été frappé d'ailleurs par le fait que de très nombreux saints sont vénérés dans ce pays au titre de leur dévouement aux orphelins et aux pauvres. Cela se retrouve dans de nombreuses statues et aussi dans de nombreux vitraux. Par exemple ci-dessous dont je traduis le texte.
En-haut à gauche : Notre-Dame des Orphelins avec San Girolamo - En haut au centre : Notre-Dame des Orphelins - En haut à droite : "Suivez le chemin du Crucifix" - Ci-dessus : "Servez les pauvres".
Remontons maintenant à notre sanctuaire de la Rocchetta (littéralement "petit rocher", ... mais qu'il faut quand même gravir, surtout après un bon repas !), non plus pour des motifs religieux mais pour sa situation géographique, qui domine la plaine de l'Adda et nous fera une excellente transition avec notre promenade sur le lac de Côme.
L'Adda, dont nous surplombons ici le cours, coule sur la photo ci-dessus de gauche à droite. Née au Nord-Est dans le massif alpin de la Bernina, elle joindra ses eaux, 313 km plus loin à celles du Pô, pour finir, avec lui, dans les flots de l'Adriatique. Auparavant, elle aura traversé le lac de Côme, dont on aperçoit à gauche la pointe, à Lecco, de la branche orientale, la plus sauvage. C'est cette branche que avons remontée en bâteau le dimanche 13 août, de Lecco, point de départ de notre navigation, à Bellaggio, point d'arrivée.
Une belle promenade. Tout notre groupe, accompagné par le maire et les adjoints de Valgreghentino (qui nous ont offert ce voyage) a embarqué à Lecco. Installation sur le pont supérieur. Ambiance assurée par les musiciens de nos Pastouriaux. Et c'était parti pour longer les côtes de cette branche du lac, selon un itinéraire et des accostages tantôt sur un bord, tantôt sur l'autre. Nous avons eu droit à de la pluie, ce qui n'a pas manqué de faire mettre à l'abri à l'intérieur de l'embarcation les tempéraments les moins... marins. Et la nature, pour se faire pardonner ce petit imprévu, nous offrit un superbe arc-en-ciel. Mais ce fut surtout l'occasion de pouvoir découvrir de très beaux villages colorés.
Le lac de Côme est en effet un des grands lacs italiens les plus réputés, avec entre autres le lac Majeur et le lac de Garde.
De tous ces lacs du Nord, c'est celui qui a le plus de variété. Sur ses rives alternent oliviers, mûriers, châtaigniers, noyers, figuiers, lauriers-roses, cyprés. Villages accueillants et fleuris, petits ports, villas et jardins édéniques, châteaux altiers et auberges champêtres se succèdent. Sa longueur totale est de 50 km, et il est entouré de montagnes, de 600m d'altitude au Sud à 2600m au Nord. Sa largeur varie entre 4,5 km et 650 m. Ses eaux sont très poissonneuses, surtout en truites, anguilles et espèces d'aloses appelées "agoni". Sous le nom de Larius, il a été célébré par les poètes latins Pline le Jeune et Pline l'Ancien, qui possédaient plusieurs maisons sur ses bords, à l'instar de riches Romains. Il a souvent été évoqué ou décrit dans la littérature, notamment par Virgile, Stendhal, et bien d'autres ! On peut voir sur ses bords tous les grands types d'architecture depuis l'Antiquité, qui se retrouvent à la fois dans les édifices et dans les jardins : roman, gothique, renaissance, classique, baroque.
Rappelons-nous ici, sans autre discours, quelques moments de cette belle promenade.
Nous étions arrivés à Bellaggio. Après une visite de deux heures environ, nous retrouvâmes nos cars qui nous ramenèrent à notre point de départ par des routes magnifiquement pittoresques et... très étroites. Une dernière curiosité sur notre route. Un sanctuaire, dédié à la Madone, en pleine montagne et en dominante du lac. Jusque-là, rien de vraiment extraordinaire dans la mesure où Marie fait partie naturellement de toutes les familles et se rencontre à tous les coins de rue ! Mais là, il s'agit d'un sanctuaire vénéré et alimenté par les portraits de tous les grands champions du cyclisme italien ! Rien de moins. Et c'est pour cela que se trouve à côté le plus grand musée au monde de l'histoire du vélo. Il était trop tard pour que nous pussions le visiter, mais ça valait quand même le coup d'y jeter un oeil.
Traduction de la plaque : " SOUS LES YEUX DE LA MADONE, DANS CE SANCTUAIRE QUI EN RASSEMBLE LES VISAGES COMME AU CIEL QUI EN ETERNISE LES ESPRITS".
Ici s'achève ce petit voyage dans l'Italie du Nord, chez nos amis de Valgreghentino, d'autant plus que la mémoire de mon appareil photographique était maintenant archi-pleine et que la dernière photo prise fut celle qui concluera ce petit reportage.
Mais je voudrais le terminer par un hommage personnel et tout particulier au jeune groupe des joueurs de DJEMBE qui nous ont accompagnés, sous l'autorité bienveillante et efficace de Jean-Benoit MONIN et de Aurélie BADOIL : Lucille CHATELAIN, Antoine PERRON, Mickaël RODIER, Benjamin CROMBEZ, Maxime MORO, Corentin DESVIGNE, Damien MAILLARD, Jérémy CROMBEZ et Mathilde FOUCHER.
Je les avais découverts au cours d'un spectacle , un soir, à Saint-Rémy. Ils m'avaient littéralement fasciné. Leur maîtrise de frappe, leur calme concentration, leur arrêt sans bavure à la fin de chaque séquence m'avaient impressionné. Tout comme le furent les spectateurs de la Fête Alpine, qui les applaudirent très très longuement, subjugués qu'ils furent pareillement de leur prestation. Quels regrets n'ai-je pas eu, lors de notre retour et de cet arrêt après la frontière pour casser la croûte, de ne plus pouvoir faire de photos ! Mais les poètes ne sont jamais trop pris de court, leur imagination et leurs liens subtils avec l'invisible leur permet de voir bien des choses !
Et c'est ainsi que quand ils ressortirent des soutes du car quelques-uns de leurs instruments pour nous offrir quelques derniers rythmes, j'ai pu voir alentour, dans les parois rocheuses encore éclairées par les derniers rayons du soleil, une multitude de biches, de chamois, de bouquetins, de chevreuils, de marmottes, et bien d'autres petits animaux, s'approcher pour se délecter de cette dernière harmonie du soir... tandis que des aigles passaient et repassaient, intrigués par cette fin de jour ... et qu'un merle, qui se trouvait là, ne pouvait détacher son coeur de ces merveilleux instants !
Alors, comme on aurait pu le dire sur le sanctuaire,
Merci Jean-Benoit et Aurélie,
- Merci Lucille et Mathilde,
Antoine, Mickaël, Benjamin, Maxime, Corentin, Damien et Jérémy
BRAVO les CHAMPIONS !
... et que la Madone vous garde aussi en sa Sainte Protection.
/http%3A%2F%2Fmerluscezallieus.canalblog.com%2Fimages%2Ft-CDI___2006_05_09___Le_chef.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F17%2F26%2F118517%2F113570425_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F03%2F23%2F118517%2F111057075_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F90%2F54%2F118517%2F111056605_o.jpg)