Préservatif à 20 centimes...

Préservatif à 20 centimes...

... pour que jeunesse se passe...

... et se fracasse !

          Le préservatif à 20 centimes d'euros dans les lycées ? Pourquoi pas ? Apparemment une bonne idée. En effet, on ne peut qu'approuver au premier réflexe ce qui est fait pour protéger les jeunes des aléas de la "baise" systématique vers laquelle on les pousse depuis des années, mais je ne peux m'empêcher d'y voir, pour ma part, que la suite logique d'une triste réalité : la destruction de la jeunesse. Le massacre continue. Un véritable génocide "générationnel".

          Oh, certes ! Le préservatif est une incontestable protection contre le SIDA, et aussi contre le risque d'avoir par accident un mouflet qui va vous polluer l'existence et vous casser votre libre quotidien ! Dans notre société hédoniste, il est suggéré de pouvoir d'abord jouir à tour de bras... et de membre..., et basta pour les vieux rétros qui voudraient nous empêcher de le faire ! Je crois pourtant qu'on se trompe complètement de plaisir et qu'on a là, à court terme, une vraie possibilité de destruction. Car il faut toujours se poser les vraies questions, à commencer par savoir quelle direction, quelle route on veut prendre dans la vie.

          D'abord, que viennent faire des distributeurs de préservatifs dans des enceintes d'éducation, en dehors du fait,- je le concède volontiers-, que c'est plus discret pour s'approvisionner ?... une incitation au plaisirs physiques plutôt qu'aux devoirs intellectuels ? et alors, poussons la logique jusqu'au bout, et créons aussi en ces lieux de l'inculture humaniste actuelle des salles spécialisées à être utilisées pour faire des... TP en quelque sorte ! A défaut de trouver sur place des pédagos susceptibles de faire d'enthousiasmantes démonstrations, on pourra toujours faire appel à des professionnelles des milieux spécialisés - administrativement des intervenantes extérieures - tout à fait aptes à apprendre avec la plus extrême délicatesse à nos ados les diverses possibilités d'utilisation de leur outillage le plus intime !

          Il y a quelques jours, à la radio, on parlait d'une nouvelle émission de télé-réalité en gestation, dont les acteurs seraient des jeunes gens de 16 à 18 ans encore "puceaux" - pour reprendre l'expression même du journaliste - et qui livreraient aux téléspectateurs leurs angoisses "pré-dépucellaires"... comme si un tel état avait quelque chose d'anormal de nos jours ! Et c'est bien là le grand mensonge ! Vouloir faire croire que coucher de bonne heure doit être dans la norme de la jeunesse. Faux ! Complètement faux ! Dramatiquement faux ! Sans que ça n'y paraisse, c'est très insidieux, mais au fond tout est fait pour donner des complexes à celles et à ceux qui n'ont pas de bonne heure des relations sexuelles. Eh bien, si vous êtes dans ce cas-là, n'ayez vraiment aucun complexe : c'est vous qui avez raison, car, en réalité, c'est un piège !

          L'horizon devient salement noir et effrayant pour les jeunes ! Avant-hier, encore, dans notre quotidien régional, dans un article concernant la possibilité souhaitée de la gratuité de l'IVG pour les jeunes filles, les chiffres parlaient d'eux-mêmes ! 13.400 IVG en 2004, dont 700 avant 15 ans, avec toutes les séquelles psychologiques et physiques qui en découlent, et qui sont d'autant plus graves que les victimes ne sont pas encore des femmes adultes. Entre les drames engendrés par la drogue d'un côté, et ceux engendrés par le cul de l'autre - ces derniers étant une des causes principlales de l'éclatement des couples, de la destruction des familles, et donc de la casse des enfants et des adolescents - , on peut se demander avec gravité si l'espèce humaine n'est pas en train, sans s'en rendre compte, d'organiser sa disparition. Et à côté de ça, on vient nous faire un grand bla-bla-bla sur les effets (bien réels, hélas!) de la pollution atmosphérique et de son danger pour la planète !!! Or, entre un seul jeune que l'on détruit et toute la faune de la Terre, pour moi, comme on dit, "y pas photo !". Toute celle-ci peut bien crever,  c'est celui-là qui m'intéresse.

J'ai très bien connu, il y a bien "quelques" années, un jeune homme charmant qui a eu la chance d'avoir de vrai(e) ami(e)s. A cette époque-là, on savait aussi s'amuser. C'était l'époque des surboums, des sorties en boites et dans les bals, des petits casse-croûte chez l'un ou chez l'autre, et de bien d'autres distractions agréables, dont de nombreuses sorties et voyages. On n'était pas obsédés par le sexe, et il ne nous venait même pas à l'idée de coucher avec nos amies. Les émois n'en faisaient pas moins partie de notre grandissement, de notre maturation, ainsi que les interrogations de tous bords, ainsi aussi que les réactions physiques normales quand on les serrait tendrement dans nos bras... dans un slow par exemple (aujourd'hui, on gigote  à deux mêtres de distance) !). Et c'était beau  Ce pote, un intime vrai de vrai, a connu sa première véritable expérience sexuelle à ... 25 ans ! de quoi tomber dans les pommes aujourd'hui, non ? Et bien, figurez-vous qu'il n'en est pas mort ! Non, non ! Il a même fondé normalement une famille, et a aujourd'hui trois enfants, et trois petits-enfants, comme lui très souriants. Il a fait une honorable carrière dans l'Education nationale, au milieu d'élèves merveilleux qui ont fait de ses décennies de travail des décennies de vrai bonheur. Ce professeur-documentaliste a suffisamment de bouteille, comme on dit, pour vous affirmer avec la plus extrême certitude qu'avant de faire sa vie d'adulte il faut d'abord faire sa jeunesse, vivre une vraie jeunesse, faite essentiellement de liberté et de non obligation par rapport à des problèmes que vous aurez toujours le temps de rencontrer quand vous serez adultes et que vous aurez à en assumer les responsabilités. Ne les endossez pas trop tôt !

          Finalement, dans ce domaine comme dans bien d'autres, , soit dans la lumière, soit dans le brouillard, toutes les voies sont possibles. L'une ou l'autre ne doit pas vous empêcher de trouver votre bonheur, bonheur durable de la vie qu'il ne faut jamais confondre avec le plaisir fugitif d'un moment.

Ce n'est pas grave pour autant d'avoir des relations sexuelles précoces. Et bien sûr, dans ce cas-là, n'omettez pas de vous protéger le mieux possible. Mais dites-vous bien que ce n'est pas indispensable à l'accomplissement de votre être pour ce court passage ici-bas. Je ne dis pas non plus qu'il faille attendre à perte de vue et d'espoir, tant il est vrai que quand on aime quelqu'un réellement, profondément, de tout son coeur, les échanges les plus intimes sont le merveilleux aboutissement de cette tendresse partagée et assumée. Je dis simplement qu'il est souhaitable, essentiel même, que cela découle de l'Amour, du vrai, pas celui qui se contente de prendre l'apparence de la simple et passagère satisfaction d'un désir biologique tout à fait naturel... qui peut très bien se résoudre auto personnellement,... et sans dommage pour qui que ce soit !

          Sur l'océan parfois bien tourmenté de l'existence, que votre corps reste le plus possible un trois-mâts élégant et robuste, apte à naviguer vent debout dans toutes les tornades, et non pas une épave, disloquée avant même d'avoir quitté le rivage.

          Tout bien considéré, à quoi bon vouloir sauver la planète de la pollution ? Celle des esprits et des êtres humains n'est-elle pas encore plus tragique ? J'ai peur de l'avenir avec l'émergence de cette nouvelle espèce d'hommes, au fond si tristes, qui font tout pour jouir sans risques, et dont la sinistrose en forme de préservatif trône sur la hampe de ce qui leur sert de cerveau. C'est un peu juste pour construire le monde de demain !

          Alors je me dis parfois qu'à l'arrière-train où vont les choses, l'espèce humaine va se trouver en vrai danger. Dès lors, pourquoi ne pas se foutre carrément de toutes les formes de pollutions, et dire, comme on aurait pu le faire aux temps bibliques, "Après moi, le Déluge !"... Parce qu'à ce moment-là, c'est l'Eternel Lui-même qui se chargera du nettoyage !